Un projet de loi liberticide :
Le projet de loi 8 qui vise à exclure une certaine catégorie de travailleuses et travailleurs agricoles du régime général du Code du travail porte non seulement atteinte à leurs droits à la liberté d’association et à la négociation collective, mais continue également à discriminer contre ces travailleuses et travailleurs qui sont souvent parmi les plus vulnérables au Québec et au Canada.
Ce projet de loi va effectivement anéantir la négociation collective dans les milieux affectés puisqu’il n’impose aucune obligation aux employeurs de négocier avec les syndicats. De plus, considérant qu’une très grande partie des travailleuses et travailleurs est composée de migrants, ce projet de loi perpétue leur position défavorisée au sein de la société québécoise.
Il est d’ailleurs surprenant d’entendre les associations d’employeurs prétendre que les fermes affectées seraient incapables d’assumer la prétendue rigidité du régime prévu au Code, alors qu’il est de connaissance générale que ces fermes sont associées entre elles aux fins de gérer les travailleuses/travailleurs migrants et même pour négocier les conditions de travail prévues dans leurs contrats –types. Il est odieux pour ce gouvernement de nier le même droit aux travailleuses et travailleurs qui ne peuvent s’associer pour avoir une véritable voix dans la détermination de leurs conditions de travail.
L’Association des juristes progressistes invite les députéEs à voter contre ce projet de loi et la société civile à se mobiliser pour permettre aux travailleuses et travailleurs de pouvoir négocier collectivement leurs conditions de travail et améliorer ainsi leurs vies.