François Côté était l’auteur d’un texte très douteux publié la semaine dernière selon lequel le terme « migrant » serait à proscrire. Me Côté se dit être un avocat spécialisé en droit civil et non en droit de l’immigration.
Ce matin était publié dans Le Devoir un texte de Louise Arbour, une juriste canadienne de renommée internationale, ex-juge de la Cour suprême du Canada et ex-haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, qui remet les pendules à l’heure.
Même d’un point de vue juridique, l’expression « immigrants illégaux » n’a aucun fondement. Il est absolument essentiel de contrecarrer les tentatives actuelles de création de termes orwelliens pouvant mener à des montées xénophobes.
« Les personnes qui meurent presque chaque jour dans la Méditerranée, comme celles qui ont été jetées par-dessus bord par des passeurs sur les côtes du Yémen ces derniers jours, n’étaient peut-être pas toutes certaines de bénéficier du statut de réfugié. Cela dépend en grande partie de leur pays d’origine et des circonstances dans lesquelles elles vivaient, à propos desquelles nous ne savons strictement rien. Il ne s’agit pas ici de mobiliser la sympathie du public par sentimentalisme afin d’excuser des comportements illégaux. Il s’agit plutôt de contrecarrer la xénophobie qui s’alimente facilement du genre de terminologie comme immigrants illégaux. »*
*Source : Le Devoir