En cette journée internationale des femmes, l’AJP tient à rappeler que la lutte des femmes pour l’égalité est toujours un enjeu d’actualité et qu’il reste encore beaucoup à faire pour transformer notre société encore empreinte du patriarcat.
Malgré l’égalité juridique et civile, encore trop de femmes, au Québec comme ailleurs, sont victimes de violence, qu’elle soit physique, psychologique, sexuelle ou conjugale.
De plus en plus d’attaques sont perceptibles face aux gains des luttes féministes passées. Que ce soit sous la forme des différents projets de loi visant à rouvrir le débat sur l’avortement, le manque criant de ressources en matière de violences conjugales ou l’inaction des autorités face aux disparitions de centaines de femmes autochtones partout au pays, la reconnaissance des droits des femmes si durement acquise ne tient qu’à un fil. De plus, avons-nous besoin de rappeler que les femmes québécoises occupent encore près du 2/3 des emplois précaires, à temps partiel et trop souvent au salaire minimum (1). Que malgré l’adoption de la Loi sur l’équité salariale, les femmes ne gagnent toujours que 78% du salaire d’un homme en milieu non-syndiqué (2).
Malgré les avancées considérables réalisées en un siècle, il nous reste maintenant à arrimer la théorie avec la pratique. Car l’égalité des femmes ne peut être atteinte uniquement à travers les grands outils juridiques, elle doit se construire chaque jour à travers le travail individuel et collectif de sensibilisation et de déconstruction.
Ainsi, l’AJP tient à souligner que l’égalité, c’est à tous les jours qu’il faut en parler et non seulement le 8 mars!
(1) Statistique Canada, Enquête sur la population active, Institut de la statistique du Québec, et Les chiffres clés de l’emploi au Québec, Information sur le marché du travail, gouvernement du Québec, édition 2004, p. 28-29
(2) Statistique de 2002, Statistique Canada, Enquête sur la population active, compilation effectuée par Emploi-Québec, Direction générale à l’intervention sectorielle, octobre 2003