L’AJP souhaite émettre de sérieuses critiques quant à ce texte nocif qui reproduit des stéréotypes fort problématiques à l’encontre d’une population se trouvant déjà en situation de vulnérabilité.
La distinction proposée par l’auteur entre différentes « catégories » de migrants, notamment entre les « immigrants illégaux » et les réfugiés, nous semble particulièrement douteuse. En procédant ainsi, on laisse sous-entendre qu’il existe des « mauvais immigrants » qui doivent faire l’objet de répression afin que le phénomène soit éradiqué. Parmi ceux-ci se trouveraient les personnes qui tentent de venir au Québec afin d’améliorer leur condition économique. Avec ce genre de thèse, l’auteur vient consolider les stéréotypes sociaux et la discrimination systémique contre l’ensemble des nouveaux arrivants. De surcroît, l’AJP rappelle que, dans un contexte de mondialisation économique exacerbant les inégalités sociales, il est plus que légitime que des personnes subissant la pauvreté tentent par divers moyens d’améliorer leur sort en fuyant la misère de leur pays d’origine. La violence économique existe, même si elle est parfois moins évidente que la répression et la torture.