La Commission des relations du travail doit intervenir pour protéger la liberté d’association
L’Association des juristes progressistes condamne les actions de Couche-Tard qui vient de fermer sauvagement un autre magasin syndiqué, situé à l’angle des rues Jean-Talon et d’Iberville à Montréal.
Au moment de la fermeture, les salariés syndiqués étaient en pleine négociation collective avec l’Employeur. Or, au lieu de respecter la loi et de continuer à négocier de bonne foi, l’Employeur a décidé de fermer le magasin sans préavis, en donnant à peine deux minutes aux salariés pour quitter les lieux.
Cette action, la deuxième en quelques semaines, a toutes les apparences d’une fermeture qui vise non seulement à anéantir le syndicat à cette succursale, mais également à décourager les salariés dans d’autres succursales de Couche-tard de s’associer pour améliorer leurs conditions de travail.
La mise en œuvre de la liberté d’association dans le milieu du travail est assurée par le Code du travail qui interdit à un Employeur d’intimider les salariés et d’entraver la formation d’un syndicat. Cette protection doit retrouver tout son sens afin d’éviter que Couche-Tard réussisse dans son pari apparent, soit celui d’intimider les salariés dans ses magasins afin de les empêcher de s’associer. Le Syndicat en place a annoncé qu’il allait intenter des procédures pour contester cette fermeture. L’AJP appuie le Syndicat dans ses démarches et espère que la Commission des relations du travail, soit le tribunal en charge d’appliquer le Code du travail, donnera plein sens aux dispositions protégeant la liberté d’association et empêchera Couche-Tard de poursuivre son parcours anti-syndical.